Assurance-vie : des réformes qui agitent le monde de l’épargne
Adopté début novembre dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, un double dispositif redéfinit le paysage de l’assurance-vie française. Deux mesures d’esprit opposé, qui soulèvent des réactions contrastées dans le monde de l’épargne.
Assurance vie : entre transmission anticipée et tour de vis fiscal
Produit d’épargne préféré des Français, l’assurance-vie est de nouveau dans le viseur du législateur. Le projet de loi de finances 2026 introduit un double mouvement : encourager la transmission anticipée via un mécanisme de donation en franchise d’impôt, tout en préparant une hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital.
PER (Plan d'épargne retraite) : vers une liquidation forcée à la retraite ?
Créé par la loi Pacte de 2019, le Plan d’Épargne Retraite (PER) s’est imposé comme l’un des piliers de la préparation financière des Français. Mais un amendement au projet de loi de finances 2026 pourrait profondément modifier son fonctionnement : il rendrait obligatoire la liquidation du PER dès le départ à la retraite, mettant fin à la liberté actuelle des épargnants de conserver ou d’alimenter leur plan après cet âge. Une mesure jugée « brutale » par de nombreux conseillers et investisseurs.
Impôt sur la fortune : vers une nouvelle version "improductive" ?
Les députés ont adopté un amendement au projet de loi de finances qui rebaptise l’actuel impôt sur la fortune immobilière (IFI) en impôt sur la fortune improductive (IFI nouvelle formule). Derrière ce changement de nom se cache une réforme ambitieuse : étendre l’assiette de l’impôt à d’autres formes de patrimoine jugées « non productives », y compris certaines assurances-vie.
Loueurs en meublé : l’oubli d'immatriculation à 100 millions
Derrière la simplicité du régime micro-BIC se cache une bombe fiscale. Des centaines de milliers de bailleurs omettent encore de s’immatriculer à l’INPI pour obtenir un numéro SIRET, pourtant obligatoire pour toute activité de location meublée. Un oubli qui pourrait leur coûter cher à l’heure où la DGFiP resserre la vis et priver les communes de plusieurs dizaines de millions d’euros de recettes.
Immobilier : la pierre reste debout malgré les secousses
Les prix se maintiennent, les marges se creusent, et la demande s’adapte : selon le baromètre LPI-iad d’octobre 2025, le marché immobilier français retrouve une forme de stabilité après deux années chaotiques. L’ancien résiste, le neuf fléchit, mais le désir de pierre demeure.
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